Objets et linges liturgiques.

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Vases liturgiques

l'autel

Il se trouve au centre de l'abside ou sanctuaire,
entre les portes saintes et le trône élevé. La table repose sur quatre colonnes (les évangélistes) et sur une colonne médiane (le Christ) dans laquelle a été creusée une cavité pour abriter les reliques. Le jour de la consécration les colonnes sont solidement fixées à la table avec du céromastic. (matière collante) L'autel reçoit une aspersion d'eau bénite, puis il est soigneusement nettoyé avec du décapant et de l'eau de rose. Une fois épongé, il reçoit une onction de saint chrême accompagné du chant de l'alléluia, puis il est recouvert d'un linceul qui est lié autour de l'autel par une longues corde, formant trois fois le tour du rebord et formant quatre croix de saint André sur les côtés. Enfin l'autel est revêtu de son ornement extérieur d'étoffes précieuses.. Sur l'autel on dépose l'antimension plié et par-dessus l'évangéliaire. Normalement on ne met rien d'autre. L'autel  est le trône de la Parole et Sagesse, du Fils et Verbe de Dieu. On protège l'autel avec un ciborium. De la voûte du ciborium pend la colombe eucharistique en métal. Elle symbolise l'Esprit Saint, par qui nous vient toute sanctification., y compris celle des saints dons par sa descente au moment de l'épiclèse.. Le trône élevé dans le fond de l'abside, représentant celui du Père, toute la Trinité est présente dans le sanctuaire.

 

Antimension  

 Linge de toile d'environ 45x60 cm sur lequel est imprimé la scène de la mise au tombeau. Les personnages représentés sont, la Mère de Dieu, Jean le disciple bien-aimé, Nicodème et Joseph d'Arimathie.  Le texte calligraphié du "Noble Joseph" (tropaire du Vendredi saint) court en bordure sur les quatre côtés. Dans les coins sont représentés les quatre vivants de la vision d'Ezéchiel (1.5) figure des évangélistes. Au revers de l'antimension est cousu un petit sachet contenant ds fragments des reliques. L'antimension est plié en neuf (3x3) et l'éponge est conservée à l'intérieur. Puis le corporal ou iléton est aussi plié en neuf sur l'antimension.   Cela fait un rectangle d'environ 15x20 cm  qui se met sur l'autel, sous l'évangéliaire. Le corporal et l'antimension sont déployés sur l'autel par le prêtre après l'ikténie des catéchumènes ou avant la litanie des fidèles, et ils sont repliés pendant la litanie d'action de grâces après la communion. Le mot "Antimension" signifie "à la place de la table". De fait, il remplace la pierre d'autel avec ses reliques, et il y consacré par l'évêque qui y appose sa signature ainsi que la date.

 

Le calice

Un des vases les plus importants avec le disquos (patène) . Le prêtre et le diacre y boivent par trois fois après avoir reçu ou pris le pain. En essuyant ses lèvres et le bord du calice le prêtre dit : "Ceci a touché mes lèvres, mes péchés sont enlevés, mes fautes sont enlevées." Puis il fait glisser dans le calice les parcelles du saint pain, et c'est à l'aide d'une cuillère qu'il donne aux fidèles, le corps et le sang du Christ. Symboliquement le calice représente la Mère de Dieu, puisqu'en son sein elle a porté le corps du Christ Et c'est pourquoi on lui applique ce verset du Psaume 115 "J'élèverai la coupe du salut en invoquant le nom du Seigneur".

 

Le disquos

Un des vases sacrés, correspondant à la patène, avec cette différence que le "plat"   ou "disque" métallique est fixé sur un pied comme la coupe du calice. La surface du disque peut-être gravée de l'image de l'Emmanuel en ce cas, de même que l'astérisque rappelle l'étoile de Bethléem, de même cette image évoque l'enfance du Christ. Ou bien la gravure représente la Vierge portant en elle le Dieu fait homme. Et la patène représente la Théotokos; dont le sein est devenu la table sur laquelle a reposé le pain céleste. A la grande entrée c'est le diacre qui porte la patène dans la procession d'offertoire tandis que la prêtre porte le calice. Après la communion des fidèles; le diacre élève la patène vide, et cette élévation symbolise l'ascension du Christ.

 

La croix d'autel

C'est une croix qui est fixée derrière l'autel (côté Est) au sommet d'un bâton. ainsi elle peut servir pour les processions du vendredi saint et de Pâques. La face est une icône du Christ en croix : le dos représentant le Seigneur ressuscité, et c'est ce côté qui est visible de Pâques à la Pentecôte.

 

La cuillère

La cuillère liturgique sert à donner la communion. Elle en or ou argent et possède un long manche, émergeant du calice. Le prêtre s'en sert pour donner la communion aux fidèles sous les deux espèces mélangée, le pain et le vin,; Symboliquement la cuiller est comparée à la pince avec laquelle un séraphin avait pris sur une braise sur l'autel céleste, selon la vision d'Isaïe (6.6-7) Certains ont contesté l'emploi de la cuillère pour une raison d'hygiène. Au Proche Orient, le pain d'autel est plat, il peut être découpé en languettes, que le prêtre trempe dans le calice avant de la donner en communion. Cela n'est pas possible là où le pain est plus friable et d'une bonne épaisseur. D'ailleurs la présence d'eau bouillante (zéon) dans le vin et sa teneur en alcool devrait détruire les germes. La preuve que la communion à la cuiller n'est pas nocive c'est que le diacre ou le prêtre qui consomment les saints dons ne sont pas malade.

 

L'éponge

Un petit morceau d'éponge est conservé dans l'antimension et sert à nettoyer la patène,  c'est-à-dire à faire glisser dans le calice la particules de pain eucharistique restées sur la patène après la communion.

Une autre éponge de forme hémisphérique, sert à nettoyer le calice et à absorber l'humidité.

 

L'agneau

Cube de pain pris au centre de la prosphore au moment de la proscomédie et devant être sanctifié au moment de l'anaphore   pour servir à la communion du clergé et des fidèles. Symboliquement le prêtre, incise, retranche, immole et transperce l'agneau en citant Isaïe (33, 7-8) et l'évangile de Jean (19,34)

 

Prosphore

Pain d'autel. Ce mot vient du grec et signifie "offrande". Dans le sanctuaire de l'ancienne Loi, il y avait, à côté de l'arche d'alliance  et du chandelier à sept branches la table des pains d'offrande. Là, chaque jour, on présentait au Seigneur 5 pains nouvellement cuits "chauds" ou "frais". Le lendemain on retirait les pains de la veille qui devaient être consommés par les prêtres uniquement.

Selon Exode 25.23-30, dans le tabernacle d'Israël, il y avait l'arche d'Alliance, le chandelier à sept branches et la table des pains d'oblation. On lit au verset 30 " Et tu placeras toujours sur la table devant moi les pains d'oblation."

D'après 1 Rois 21,4-7  David en campagne contre les Philistins, eut besoin de pain pour lui et ses hommes. Il alla trouver le prêtre Abimélek et lui demanda cinq pains, si possible. Le prêtre répondit : je n'ai pas de pain ordinaire sous la main, il n'y a que le pain d'oblation, pourvu que toi et tes hommes vous soyez en état de pureté. Alors le prêtre lui donna le pain d'oblation, "celui qu'on retire de devant le Seigneur, pour le remplacer par du pain chaud, quand on le prend".

 

Dans 3 Rois 7, 48 parmi les objets que Salomon avait fait faire pour le temple, on cite "la table sur laquelle étaient les pains d'oblation".  

Selon Matthieu 12.1-4 les Pharisiens reprochaient aux disciples du Christ d'avoir arraché les épis un Jour de sabbat pour rassasier leur faim. Jésus répondit : "N'avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu'il eut faim lui et ses compagnons? Comment il entra dans la demeure de Dieu et comment ils mangèrent les pains d'oblation, qu'il ne lui était pas permis de manger, ni à ses compagnons mais aux prêtres seuls?

Cinq pains, c'est aussi le point de départ, de l'artoclasie (A l'origine, fraction des pains et leur multiplication par le Christ. Actuellement bénédiction des 5 pains aux vêpres) la multiplication des pains, autre préfiguration de l'eucharistie  (Jean 6, 9).

Dans le rite de la préparation, qui précède notre liturgie, le prêtre se sert également de cinq pains ou prosphores, de la première il extrait l'Agneau qui servira pour la communion. Des quatre autres prosphores  sont extrait des petits triangles de pain, en mémoire  de la Mère de Dieu, des Saints, des Vivants et des défunts.

 

La Lance

Couteau en forme de lance, qui, au moment de la proskomédie, sert à retrancher l'agneau de la prosphore, à l'élever au-dessus d'elle, à l'inciser en forme de croix, à le transpercer, sur le côté, à entailler les mémoires, puis à le découper en parcelles pour la communion des prêtres, des diacres et des fidèles.

 

Encensoir

Objet comprenant une coupe métallique pouvant supporter la chaleur d'une braise ardente et muni d'un couvercle ajouré permettant le passage de l'air. Le couvercle peut être surmonté d'une petite croix, grecque ou russe. Il coulisse grâce à une chaîne qui se termine par un anneau. Un autre anneau surmonte la coupelle renversée d'où pendent les trois chaînes qui tiennent l'encensoir. La longueur des chaînes doit permettre de balancer l'encensoir de la main droite. Chacune des quatre chaînes est garnie de trois grelots ce qui fait en tout douze grelots, symbolisant la douze apôtres. Par le balancement de l'encensoir, se produit un son qui est comparé au retentissement du message apostolique, conformément au ps 18.5 "Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde" 

 

Encens

Résine aromatique dégageant par combustion une odeur agréable. L'encens ne devrait pas enfumer mais parfumer. Même si le mot grec a un rapport direct avec "sacrifice". Le mot latin Fumus 'fumée', nous dit que dans l'antiquité les sacrifices agréables à Dieu étaient de bonnes odeurs (fumet). Symboliquement l'encens évoque justement la bonne odeur du Christ.

 



18/04/2016
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