ïles solovki et les détenus

Les Solovki: du paisible monastère à l'horreur du camp de concentration bolchevik

Vues des Solovki au XVIIe siècle Les Solovki au XVIIe siècle, une communauté spirituelle, paisible et autarcique.

solovki carte solovki

Fondé en 1429, un puis plusieurs monastères ont été, peu à peu, érigés sur ces îles de la Mer Blanche. Le putsch d'octobre 1917 jeta ce lieu de spiritualité dans le chaos, ce fut le vrai début de la terreur rouge. Transformé en camp de concentration dès 1920, il reçu des dizaines de milliers d'opposants aux bolchéviques dont de nombreux socialistes, et ceux qui furent déportés suite à l'attaque contre le soviet de Kronstadt en mars 1921. Le 19 mars 1922, Lénine déclenche une opération de liquidation de l'Eglise orthodoxe provoquant l'assassinat de milliers de prêtres et de moines, les autres étant déportés aux Solovki. Le vol et le vandalisme généralisé contre les églises et les monastères se traduisit par l'incendie puis la destruction des monastères des Solovki.

Solovki

Aujourd'hui, les monastères des Solovki et d'ailleurs renaissent et redeviennent des lieux de pélerinage. En visitant le monastère principal des Solovki, dans un couloir reliant la cantine et l'église, quelques panneaux rappellent l'histoire avec des documents sur la “répression”, ainsi est qualifiée les massacres de millions d'innocents, de tant de vies brisées et de tant de larmes.

Hommes, femmes, enfants, aliénés; tous victimes, tous innocents, tous liquidés
Solovki Solovki Solovki Solovki
Le monastère a été rendu à l'Eglise orthodoxe en 1990, il a fallu attendre encore 15 ans avant de pouvoir dire la vérité sur les Solovki.

La devise des camps de Solovki: “Par une main de fer, amenons de force l'humanité vers le bonheur”

Les Solovki: l'île aux prisonniers. Grand Format d'A2, juin 2009.

Colline de Sekirka: de nombreuses fosses communes ont été trouvées…en 2009!

solovki
  • Documents sur les années 1920: vandalisme et premier camp de concentration. Le SLON (Severnye lagerya osobogo naznacheniya) ou « Camp du nord à destination spéciale », comprendre la mort.

    Les Solovki: du paisible monastère au camp d'extermination

    Trouvé sur le site du parlement américain une lettre de 3 prisonniers aux Solovki, Zheleznov, Vinogradov et Belinskii, en date du 14 décembre 1926. De retour des Solovki, cet appel adressé au Presidium du Comité exécutif central du Parti communiste de l'Union soviétique pour l'informer de la réalité de ce camp de concentration, et même d'extermination .Les faits rapportés tentent de décrire l'horreur quotidienne d'individus traités pire des bêtes, dont la mort de la majorité est voulue pour faire de la placer aux nouveaux, un flot ininterrompu d'êtres humains arrêtés de manière extra-judiciaire et déportés. Ce document révèle la naïveté des auteurs croyant s'adresser à un parti humain et sympathique, victimes de l'imposture de Lénine faisant croire que sa dictature serait celle du prolétariat. On ne connaît pas la réaction du CC du PCUS ni le sort réservé aux 3 pétitionnaires! Quelques extraits à partir de la traduction en anglais:

     
  • Nous sommes des prisonniers de retour du camp de concentration des Solovki dans un mauvais état de santé.
  • Les 3 révèlent que le camp de concentration des Solovki inclut une annexe à Kiem.
  • L'OGPU envoie dans le camp de concentration des Solovki des ouvriers et des paysans, la plupart innocents
  • Le système tsariste précédent en comparaison des Solovki était à 99% plus humain, correct et légal.
  • Les gens meurent comme des mouches: ils meurent d'une manière lente et douloureuse
  • Le prolétariat misérable meurt de faim, de froid et de devoir travailler 12 à 14 heures par jour
  • Les gardiens du OGPU comme des chiens tuent ceux qui se plaignent
  • Les gardiens du OGPU forcent des prisonniers à manger leurs excréments.
  •  

    En résumé, le camp de concentration des Solovki est un camp d'extermination par la faim, le froid et le travail tuant, sans compter les brimades quotidiennes. Le paisible monastère est devenu un lieu infernal dont ne reviennent qu'une poignée détruits physiquement et psychologiquement pour montrer aux autres ce qu'il advient à tous ceux qui tenteraient de s'opposer à la dictature du régime fondé par le coup d'état de Lénine en octobre 1917; le terrorisme d'état contre le peuple, y compris les ouvriers et les paysans devenus les principales victimes, les autres ayant déjà volées, déportées ou tuées entre 1917 et 1921.

  • Documents sur les années 1930: l'exploitation inhumaine des prisonniers. Le système de Nastaly Aronovich Frenkel qui liquidait les prisonniers pas assez productifs; Frenkel, le bourreau des Solovki.
  • La colline de Sekirka, lieu de tuerie: à 8 kilomètres, une petite église blanche au sommet de la colline. A la fin des années 20 et dans les années 30 l'église a servi de bloc de détention punitif, salle de torture où les gens étaient passés à tabac et tués lentement. Ici, personne ne survivait plus de trois mois. Frenkel resta chef du camp de Solovki jusqu'en 1931, quand il fut nommé chef du chantier du canal mer Blanche, mer Baltique.Ce celui-ci terminé et inauguré par Staline en 1933, cette réalisation soviétique, inutile car insuffisamment profond, coûta la vie à moins 25'000 prisonniers du goulag.
  • L'archipel des Solovki est aussi touché par la Grande Terreur de 1937-38 et sert de lieu de massacre: 1'825 détenus furent exécutés en trois «fournées» .
Solovki Selon “Les « opérations de masse » de la « Grande terreur » en URSS (1937-1938)” de Nicolas Werth, Bulletin de l'Institut d'Histoire du Temps Présent, IHTP no 86 de 2006: «Dans le cadre de «l'opération koulak» étaient prévues des «actions spéciales de nettoyage» des camps de leurs «éléments crimines et contre-révolutionnaires les plus endurcis»: les premiers quotas fixés par l'ordre n° 00447 prévoyaient 10'000 exécutions d'individus purgeant déjà une peine de travaux forcés en camp. Dès le 16 août 1937, le fameux camp des Solovki reçut son quota de 1'200 exécutions. La directive de Iejov (document 22) ordonnait le «traitement en le catégorie» des «éléments contre-révolutionnaires les plus actifs condamnés pour espionnage, diversion, terrorisme, insurrection ou banditisme, ainsi que des membres des partis antisoviétiques (trotskystes, SR mencheviks géorgiens, etc.) et autres contre-révolutionnaires continuant de mener un travail de sape antisoviétique sur leur lieu de détention» [sic]

. Le quota initial, comme toujours, fut largement dépassé: aux Solovki, pas moins de 1'825 détenus furent exécutés en trois «fournées »: 1'116 les 9, 10 et 14 octobre 1937, 509 les 10 et 25 novembre, et 200 le 14 février 1938 (cf. Iouri Brodski, Solovki. Dvadsat' let osobogo naznacenija (Les Solovki. Vingt ans d'affectation spéciale), Moscou. Ed. RPE, 2002, p. 210-212)».

puissance soviétique Tout est fait pour couvrir les horreurs commises par le régime bolchévique, puis soviétique, au moyen de la destruction des installations du goulag et de diversions qui empêchent toute compassion pour les victimes. Aux Solovki, ce moyen de diversion, c'est la présence, de 1942 à 1945, d'une école de cadets de la marine, fait réel mais monté en épingles.
Quant à la désinformation et la négation des crimes soviétiques, il faudra la chute de l'URSS pour pouvoir en parler, mais toujours très difficilement.

Solovki Cartes et moyens d'accès aux Solovki.

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La plupart des traces du goulag ont été effacées sauf… les milliers de cadavres!

Cérémonie pour les soixante-dix ans de la "Grande terreur de 1937-38": L'Eglise orthodoxe russe rend hommage aux victimes du stalinisme. Une croix a été portée, en 2007, depuis les Solovki au Polygone de Boutovo.

Sources et bibliographie Au sujet de Solovki... Anton Ciliga  (1898-1992) Mémoires de Likhatchev: L'autobiographie de Dimitri Likhatchev, un universitaire russe déporté aux Solovki à l'âge de 21 ans. Il y a croupi pendant 4 ans et demi de 1928 à 1933. Le musée du goulag aux Solovki, “Strachno”

Le Monde Concentrationnaire et la Littérature Soviétique  De Lénine à l'archipel du goulag

De Michel Heller , Editions “L'Age d'Homme”, Paris, 1974, 320 p., 2-8251-2140-1

Présentation de l'éditeur: Utilisant des sources presque exclusivement soviétiques, Michel Heller expose la naissance, au temps de Lénine et de Trotsky, de l’univers concentrationaire bolchévique et son développement. Un livre abondamment documenté avec l’analyse de toute une littérature juridique et romanesque.

ET EN SUISSE SILENCE MEDIA TOTAL: Zisyadis, Andreas Gross, le Parti socialiste genevois, la Radio (Histoire vivante) et la Télévision Socialiste romande (Torracinta, etc), les Popistes, le PdT, les communistes et le PSS??? On attend toujours leur compassion pour les millions de victimes d'un régime qu'ils ont soutenu, bec et ongles… Le négationnisme des crimes communistes tient toujours le haut du pavé en Helvétie! Et c'est comme cela qu'on repère les bolcheviks qui continuent à infecter la jeunesse et les autres!

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09/01/2015
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