Le mystère pascal dans la liturgie byzantine : Chapitre II****

Chapitre II

La Liturgie byzantine ;

Synthèse des trois cycles liturgiques qui inscrivent le mystère pascal dans le coeur de l'homme.

 

"Le Triode de Carême cède la place au Pentecostaire. Le temps cultuel lui-même s'inverse dans la vie nouivelle où nous allons pénétrer, telle qu'elle sera rythmée par les offices des cycles quotidiens, hebdomadaires, annuel qui s'originent dans la Pâques".

Pâques ; pôle principiel de l'année liturgique.

Deux livres volumineux, le triode de Carême et le Pentecostaire  qui au départ n'en faisaient qu'un, contiennent les textes du cycle pascal. Au centre de ce corpus, comme le noyau d'un fruit, se trouve la fête de Pâques, entourée d'une semaine préparatoire et d'une autre consécutive.

Ces deux semaines centrales sont elle-mêmes enveloppées de deux quarantaines. Le Triode de Carême, avec les offices de pré-carême, du carême et de la semaine sain te est entièrement orientée vers Pâques, et s'achève au seuil de la fête, aux vêpres du samedi saint. Le Pentecostaire commence avec les Matines de Pâques célébrées le samedi soir et se poursuit jusqu'à la Pentecôte, cinquante jour plus tard.

 Le Triode de Carême

(le dimanche termine la semaine)

* Pré-Carême

Le dimanche de Zachée (non compris dans le Triode)

1. Dimanche du Pharsien et du Publicain

2. dimanche du Fils prodigue

3. dimanche du jugement dernier

4. dimanche de l'expulsion d'Adam ou du Pardon

(le rite du Pardon célébré à la fin des vêpres constitue le passage du pré-carême au carême ; on chante les stichères de Pâques).

* Carême

La liturgie et le jeûne sont indissociables en Orient, car le mystère pascal doit s'inscrire dans le corps, qui est langage théologique. Le carême prépare à Pâques par un jeûne vigoureux. Le "Pré-Carême" commence par une semaine où la viande est autorisée tous les jours - comme aux octaves de Pâques et Pentecôte - ensuite remplacée par les laitages (et oeufs), avant d'arriver au jeûne ascétique proprement dit, qui est déjà vécu toute l'année les mercredis et vendredis. Nous ne parlons pas du jeûne eucharistique total qui précède la communion depuis la veille au soir. L'eucharistie est habituellement célébrée le dimanche, parfois en semaine.

1. Le dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie (ou des saintes icônes)

2. Dimanche de saint Grégoire Palamas (doctrine de la vision de Dieu dans le sens corporels transfigurés).

3. Dimanche de la Croix ("Devant ta Croix nous nous prosternons ô maître, et ta sainte Résurrection nous la glorifions") pendant la semaine on vénère la croix à tous les offices.

4. Dimanche de saint Jean Climaque.

5. dimanche de sainte Mazrie l'Egyptienne 

6. le vendredi de la 6e semaine (= 40e jour termine le Carême; toute la semaine achemine au samedi de Lazare ( figure de Pâques) et au dimanche des rameaux (une des 12 grandes fêtes)/

Semaine sainte.

Lundi, mardi, mercredi saints, aux matines chant de "l'Epoux qui vient au milieu de la nuit"; les portes royales de l'iconostase sont ouvertes, le sanctuaire est éclairé, la nef demeure dans la pénombre; le mercredi soir, la lecture du psautier cesse, on lit le Grand Canon de Pénitence de saint André de Crète.

 

Ce texte liturgique composé au VIe s. comprend 250 strophes divisées en 9 odes. Il est lu pendant la première semaine de Carême, relu à la 5e semaine et aux premiers jours de la Semaine sainte.

Jeudi Saint rappel liturgique du lavement des pieds, de la Cène mystique, la liturgie eucharistique est célébrée après les vêpres, et de la trahison de Judas.

Vendredi saint aux matines (jeudi soir) lecture des 12 évangiles de la Passion, commençant par le discours des adieux (Jn 13.31-16.33) et la prière sacerdotale (Jn 17.1-26) pas de liturgie eucharistique, vêpres (vers midi) de la descente de la croix, l'Epitaphion, icône du Christ au Tombeau, sera vénérée par les fidèles jusqu'au lendemain.

Samedi saint aux matines (vendredi soir) le psaume 118, "expression la plus pleine et la plus pure de l'amour pour la Loi de Dieu" accomplie par le Christ; procession de l'Epitaphion et lecture des "Ossements desséchés" (Ez 37)  chant triomphal de l'alleluia lecture de Mt 27.62-66 (la garde au tombeau) les vêpres anticipées au matin; continuation et structure de la vigile pascale des premiers siècles avec 15 lectures bibliques, suivies de la divine liturgie de saint Basile lecture de Rm 6.3-11: Mt 28.1-20

 

 Liste des 15 lectures bibliques des vêpres pascales du samedi saint ; 1 Gn 1.1-13: 2.Is 60.1-16 3. Ex 12.1-11 4. Jonas 5. Jos 5.10-15 6. Ex 13.20-22; 14.1-31: 15.1-19 7. So 3.8-15 8. 3 R 17.8-23; 9. Is 61: 10-62.5 10 Gn 22.1-18 : 11. Is 61.1-10 12 4 R 4.8-27 13. Is 63.11-64.5 14. Jr 38 31-34 15 Dn 3.1-56 

 

Le Pentecostaire

Le dimanche inaugure la semaine

La vigile pascale

composée successivement de l'office de minuit; pendant qu'on chante, l'Epitaphion est transporté sur l'autel où il restera jusqu'à l'Ascension: tropaire de la Résurrection; ouverture extraordinaire des portes royales de l'iconostase pour toute l'octave (= ciel ouvert, avènement du Royaume)  , chant des matines pascales; chant du canon de saint Jean Damascène repris à toutes les matines de l'octave et des dimanches de Pâques; des stichères de laudes; baiser pascal; homélie de saint Jean Chrysostome ; de l'Heure pascale (réutilisée au temps pascal); de la liturgie eucharistique de saint Jean Chrysostome, lumière, fleurs, commencement des Actes des Apôtres et de l'évangile de saint Jean (le prologue) poursuivies jusqu'à la Pentecôte (tradition russe, le prologue est lue en plusieurs langues)

Le dimanche de Pâques

Les heures d'office s'appellent les heures pascales, sont très courtes et identiques.

Aux vêpres du soir de Pâques ; Jn 20.19-23 (apparition aux disciples et don de l'Esprit) présence johannique de la Pentecôte le jour de Pâques : la cinquantaine pascale est conçue comme un seul jour, comme une nouvelle création.

L'octave de Pâques

Est une célébration ininterrompue de Pâques, la lecture du psautier ne reprendra qu'après le huitième jour de cette semaine lumineuse; ce 8e jour ou 2e dimanche dePâques, tout comme le 50e jour ou Pentecôte, symbolisant l'avènement du Royaume au-*delà du cycle clos de la semaine, est un rappel de la Résurrection que nous attendons dans l'Eternité".

La cinquantaine pascale

1. Dimanche de Pâques

2. Dimanche de Thomas

3. dimanche des Myrophores (seul dimanche de Pâques où on ne lit pas saint Jean)

4. dimanche du paralytique

La Mi-Pentecôte (dure huit jours, à partir du mercredi de la 4e semaine, commémoraison de la Résurrection et projection eschatologique de la Pentecôte.

5. dimanche de la Samaritaine

6. dimanche de l'Aveugle-né

Le mercredi avant l'Ascension se clôt le temps pascal; on célébrera désormais la glorification du Christ.

Jeudi de l'Ascension: la liturgie exprime l'étonnement des anges devant le Seigneur qui assoit notre humanité sur le trône de Dieu cf. Ps 23.7-10: Ps 67.19 Ps 100.1-4

7. dimanche des saints Pères (du 1er Concile Oecuménique)

Octave de l'Ascension

Samedi des défunts (la veille de la Pentecôte)

8. dimanche de la Pentecôte ou de la sainte Trinité

Les textes de la liturgie et l'évangile du jour (Jn 7,37-52 :8.12 ) mettent en valeur la personne du saint Esprit

A l'octave de la Pentecôte

9. Dimanche de tous les saints

10 dimanche des saints locaux.

Carême des apôtres Pierre et Paul; clôturé par leur fête le 29 juin.

 

La célébration annuelle de Pâques est attestée depuis le IIe siècle, et celle du Triduum - ainsi que la fête des Rameaux et de l'Ascension - se met en place au IVe s. à Jérusalem, où l'on vient en pèlerinage lorsque "les lieux sanctifiés par la vie de Jésus furent ouverts à la vénération, avec la construction de basiliques et d'églises (notamment au Golgotha et au Cénacle)

Bobrinskoy La vie liturgique p 81-82

 La Pentecôte désigne aussi bien la cinquantaine pascale que la fête de clôture de ce temps, fête dédiée à la Trinité, puis à l'Esprit Saint à la fin du IVe s. A ce moment-là également se développent et s'étendent à l'ensemble de la chrétienté le Carême (en lien avec les préparations au Baptême) et le Temps pascal, qui deviennent prioritaires par rapport à d'autres fêtes existantes. En effet, très rapidement parmi les chrétiens, avec les persécutions s'est répandu le culte des martyrs, célébrés au lieu de leur sépulture, à la date de leur entrée dans la Vie. Avec la paix constantinienne, ce culte s'élargit aux évêques et moines reconnus saints "et peu à peu, le culte des saints a commencé à remplir le calendrier. On insère aussi des fêtes chrétiennes comme la Nativité du Christ (Noël) , la Théophanie (Epiphanie) à la place des fêtes païennes.  Ces nouvelles dates contrairement à celle de Pâques qui a un rapport historique au mystère célébré sont conventionnelles.

 

Le calendrier des mémoires des saints et des fêtes aux dates fictives constitue un cycle annuel fixe, mais qui reste subordonné au cycle pascal fixe (la date de Pâques varie chaque année), prend modèle sur lui et le répercute en d'autres périodes de l'année.

Par exemple les vigiles de Noël se font l'écho des vigiles de Pâques; de même que Pâques est précédé du Carême, de nombreuses fêtes : 29 juin, 15 août, 14 septembre, 25 décembre ont aussi leur carême.  Pâques apparaît bien comme le pôle principal de l'année liturgique , et plus encore, comme un pôle principiel, comme une origine absolue: le dimanche de la Résurrection est à la fois le dernier jour de la Semaine sainte, et le premier jour de la semaine radieuse. Cette fête est une image du Christ, alpha et oméga, premier et dernier, qui remplit tout, qui est chemin, passage, transition de l'histoire à l'eschatologie. L'influence de Pâques comme passage est telle sur la liturgie que les textes ne séparents jamais Passion et Résurrection dans une même phrase.

Voici queles exemples.

1. En ce jour, l'enfer se lamente et s'écrie; Mon pouvoir est anéanti, le Pasteur a été mis en croix et Adam s'est relevé; je suis dépouillé de ceux sur qui je règnais, je dois rendre tous ceux que j'avais englouti quand j'étais fort. Le Crucifié a vidé tous les tombeaux, la puissance de la mort est sans forces.  Gloire Seigneur, à ta croix et à ta Résurrection.
2. Le Christ est ressuscité des morts, par sa mort il a triomphé de la mort il nous délivre du tombeau pour nous donner la vie (Tropaire pascal)
3. Lorsque tu gisais dans le tombeazu, Seigneur immortel, tu as brisé la puissance de l'enfer et tu es ressuscité victorieusement, ô Christ notre Dieu, ordonnant aux Myrophores de se réjouir, visitant les Apôtres et leur donnant la paix, toi qui nou sauves en nous accordant la Résurrection.
4. Au tombeau avec ton corpsd, aux enfenrs avec ton âme, comme Dieu, au paradis avec le bon larron, tu siégeais sur le trône avec le Père et l'Esprit, Christ partout présent et rempliossant l'univers, ton sépulcre vivifian t ; il est la source de notre résurrection
 Référence des citations. 1. Les lamentations de l'Enfer dans l'ancienne vigile pascale (aux vêpres) "véritable icône poétique de l'Anastasis cité par Olivier Clément "spiritualité orientale, 16, pp:63-64 2.3.4 dans le Pentecostaire, heure pascale chantée durant tout le temps pascal 2. Tropaire de Pâques, répété indéfiniment au long des offices du Pentecostaire.

Nous remarquons que le "NOUS" de l'Eglis est très présent, il contribue lui aussi à rendre sensible le "passage"; la barrière des siècles des temps révolus est franchie, c'est Pâques aujourd'hui, dans le coeur des fidèles. "L'Eglise est le sujet du mystère pacal. elle en est le centre, parce qu'elle dit le Christ. La liturgie n'est qu'une course pour dire la Résurrection du Christ, comme les femmes myrophores ont couru au tombeau.

Le cycle hebdomadaire ; une icône pascale.

Le mystère de la passion et de la résurrection du Christ, fêté annuellement, se condense en trois jours au cours desquels le temps humain est transformé.

Dans ces trois jours se trouve le dimanche, et nous avons remarqué son rôle structurant dans le cycle pascal; il est placé en fin de semaine en Carême, et en tête de semaine au temps pascal, si bien que les jours de la semaine s'ordonnent à lui ou découlent de lui. Ce jour est considéré chez les orthodoxes à l'égal de la Pâqus annuelle, il est appelé "Pâque hebdomadaire". Il est considéré comme représentant le Christ ressuscité en personne, autour duquel gravitent les autres jours de la semaine, représentant eux aussi des personnes.

 Ainsi notre théologien compare la semaine à l'icône de la Déisis où le Christ en gloire siège, entouré de la Mère de Dieu, de saint Jean Baptiste, des Anges, des Apôtres et des saints. Il la compare également à la disposition de l'Agneau (le cube de pain qui est consacré) et des parcelles sur la patène eucharistique dans la proscomédie, où, selon la vision de Jean (Ap.7.10) l'Agneau est entouré de la Mère de Dieu, des saints, des défunts et des vivants. En se chargeant chacun d'une partie du mystère du Seigneur ou de la vie de l'Eglise, les jours de la semaine deviennent ensemble un symbole du mystère pascal, forment une icône du mystère pascal plénier. 

Dimanche = le Christ ressuscité

Mercredi et vendtredi = la Croix

et la Mère de Dieu auprès de la croix

Lundi = les Anges

Mardi = Jean-Baptiste

Jeudi= les Apôtres (en mémoire de la Cène) et saint Nicolas

Samedi = tous les saints et défunts.

 Une particularité de la liturgie byzantine vient renforcer la mémoire hebdomadaire de la fête de Pâques, c'est la pratique du cycle de l'octoèque (= huit tons, l'équivalent de nos "modes" grégoriens dans l'Eglise romaine)  pour le chant des offices liturgiques. Parcouru symboliquement à partir de Pâques pendant huit jours (octave) -un ton par jour-, ce cycle a une durée de huit semaines - un ton par semaine -  Il commence le 2e dimanche de Pâques avec le premier ton, passe au second ton  le 3e dimanche de Pâques etc. Arrivés au terme du cycle, nous recommençons au premier ton ; quel que soit le dimanche de l'année, il se réfère à Pâques, gardant mémoire de la date de cette fête unique, au fil des semaines, au fil des lunes... La lune sert à déterminer la date de Pâques, et huit semaines font les deux mois lunaires.  (....)

Le mystère pascal remplit le cycle quotidien

"Il y eut un jour, il y eut un matin ... " (Gn 1.5.8.13) La journée dans les liturgies orientales est liée à cette cosmogonie biblique : elle commence le soir. Méditons le décalage qui nous est proposé, par un choix, une fois de plus théologique. Après la fatigue du jour, on pense naturellement à une nuit de repos; or, c'est une nouvelle journée qui commence lorsque tombe le manteau de l'obscurité et que tout s'apaise. L'office du soir (vêpres) ouvre le jour nouveau; et la dépossession de soi dues au sommeil précédent, et vont nourrir l'action du jour qui vient, de même que le dimanche, temps de loisir pour Dieu, pour l'exprit et le corps est à l'origine d'une saine activité de la semaine. La révolution du soleil que les hommes voient dans le ciel (même si nous savons que ce n'est qu'apparence, puisque c'est la terre qui tourne) avec sa nuit et son jour, symboles de mort et de résurrection, a une puissante influence sur notre psychisme, que la liturgie sait admirablement mettre au service de la foi. Sans cesse les différents moments de la journée symbolisent ou font l'anamnèse des événements du salut, tandis que se succèdent et se superposent des cycles "mort-résurrection".

Les deux moments les plus brefs et suggestifs sont ceux du coucher et lever du soleil, qui constituent deux passages vers Pâques. Ceux qui ont eu l'occasion de contempler au coucher du soleil entendent ceci. Ne se souviennent-ils pas d'avoir ressenti un petit frisson à la disparition de l'astre du jour? Sentiment d'une mort... Instants où le cosmos nous renvoie symboliquement aux ressources secrètes de notre foi. Nous allumons nos lampes et dans nos coeurs, l'assurance de la résurrection aux mots "Lumière joyeuse" (Lucernaire) la liturgie des vêpres propose de chanter les louanges du Soleil sans déclin. Les textes de l'office combinent mort et résurrection, le Christ et sa pâle image , le soleil "Par ta passion ô Christ, le soleil s'est obscurci " par la lumière de ta sainte Résurrection tu as illuminé l'univers " "ami des hommes reçois notre hymne du soir" (...) De la mort de la nuit et du sommeil nous passons au registre de la vie. Notre soleil qui se lève, c'est Jésus-Christ et l'office des Laudes exalte la lumière véritable. Seigneur amio des hommes, dans ta lumière nous verrons la lumière car tu es ressuscité des morts."

Les deux parties longues de la journée, la nuit et le jour, délimités par les deux passages instantanés, existentiels et symboliques que nous venons de décrire, comportent elles aussi leurs "cycles pascals". La nuit, les ténèbres rappellent (anamnèse) et incitent à méidter (symbole) les moments de la Passion du Christ; en meme temps, les offices orientent toujours les coeurs en direction de la lumière de Pâques. Par exemple aux complies qui sont cen trées sur la repentance, on peut entendre En ta chair  tu azs souffert la passion sur la croix " et compté parmi les morts le troisième jour tu es ressuscité, toi, la vie de l'univers . Dans la suite, les offices de minuit

Du lundi au vendredi on lit le psaume 118 "ce psaume touit à fait unique est utilisé avant tout à l'ensevelissement du Christ aux matines du grand samedi et aussi aux enterrement". (Bobrinskoy La Vie Liturgique p.65) Rytmé par une répétition sans fin de la Loi, ce psaume de veille introduit à la prière du coeur, comme la litanie des Kyrie Eleison au cours des offices liturgiques.

et des matines

 L'office des matines se compose aux jours ordinaires, de trois parties inégales; la 1ère est "nocturne" avec office royal, tropaire, hymne et psaumes, la 2e "festive et dominicale" avec hymne et lecture de l'Evangile, la 3e "diurne" s'achevant au lever du soleil et comprenant Laudes.

continuent la veille avec le Christ en sa Passion, aux Enfers, jusqu'aux Laudes résurrectionnelles.  Paradoxalement, le jour venu, la lumière (symbole de la Résurrection) n'exclut pas l'anamnèse de la Passion, mais au contraire invite, dans une sorte de naturalisme historique à se souvenir des heures du vendredi saint et de son fruit; le don du saint Esprit le jour de la Pentecôte. Ce dernier fut donné le matin, et l'office de tierce (v ers 9 heures) est dédiée à la mémoire de cet événement eschatologique. Il n'est pas placé à la suite chronologique des heures de la Passion, mais les anticipe, pour donner aux disciples la force de vivre ces heures difficiles ; Seigneur notre Dieu ... qui envoyas à tes disciples et Apôtres le don de l'Esprit très-Saint et qui, dans taz puissance, ouvris leurs lèvres par les langues de feu, ouvre aussi nos lèvres de pécheurs et apprends-nous comment et pourquoi prier..." sexte (vers 12 heures) fait l'anamnèse de la Crucifixion de Jésus et none (vers 15 heures) celle de la mort qui nous arrache à la mort; Par ta croix tu as illuminé l'univers" à la repentance tu as invité les pécheurs "bon Pasteur ne me sépare pas de ton bercail, mais viens chercher ô maître ta brebis égarée".

La Liturgie eucharistique

L'idée fondamentale, c'est que la Liturgie eucharistique, tout en étant le centre de la journée liturgique n'y a pas de place propre, fixe, car elle n'appartient pas au temps: c'est l'irruption de l'éternité dans le temps " (B.Bobrinskoy

L'euchariqtie condense en elle-même tyous les cycles pascal du rite byzantin, puisque la premiè!re partie de la Liturgie, la préparation de l'Agneau commémore et symbolise et actualise mystiquement le sacrifice de la croix, tandis que la suite de la célébration rend présent le Christ ressuscité.

 



01/02/2014
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